En 1896, Mérignies se voit desservie par la ligne ferroviaire du PP (Pont à Marcq-Pont de la Deûle) et une gare y est construite à proximité de la route qui monte vers Mons-en-Pevèle (D 120 aujourd’hui). Tout naturellement, le tronçon qui la relie au centre du village portera le nom de rue la Gare.
Le transport ferroviaire déclinant, conduira à la fermeture progressive de la ligne à partir des années 1950-1960. C’est certainement dans ce laps de temps que la commune a décidé de rebaptiser sa rue de la Gare, en rue de la Mairie.
En comparant avec la photo de 2024, on constate que certains bâtiments sont encore là. À commencer par le vaillant café-tabac « Chez Colette et Philippe ». Derrière son comptoir depuis 1979, le patron y est même né il y a 68 ans quand l’établissement appartenait aux époux Legland. Le mari menuisier avait son atelier à l’arrière du café, qui servait aussi de magasin de village, que tenait son épouse, employant la mère de Philippe.
Sur la droite, la grande bâtisse était la ferme Calonne précise Philippe, avec à son côté une boulangerie occupée par le traiteur actuel. On remarquera à l’arrière, un clocheton sur un toit, disparu depuis. Peut-être l’ancienne école de garçons ? Celle des filles était à l’arrière de la mairie actuelle.
L’ancienne gare de Mérignies existe toujours. À l’avant elle a été intégrée à un lotissement, rue de la Gaillarderie, tandis qu’à l’arrière en bordure de la Voie verte de la Pévèle, elle est restée « dans son jus ».
Des fortunes diverses pour les gares et les rues de la Gare
10 gares jalonnaient la ligne. 5 sont encore debout : Pont-à-Marcq, Bersée qui appartiennent à des propriétaires privés. Celles de Mérignies, Mons-en-Pévèle et Faumont sont toujours propriétés des communes.
Pont-à-Marcq a gardé sa rue et même sa place de la Gare. Mons-en-Pévèle et Moncheaux ont toujours la leur, alors que Tourmignies et Bersée les ont débaptisées pour les renommer en rue du Général de Gaulle pour la première, et rue Nestor Longue Epée en 1977 pour la seconde, en mémoire de celui qui en fût son maire de 1945 à 1972.
Henri Caudrelier, ancien maire également de Bersée, précise que la rue en question porta même plusieurs noms avant : Chemin du médecin au début des années 1800, puis rue du Faubourg St Antoine dans les années 1850. Ce qui avec 4 appellations différentes en fait « la rue de Bersée qui a le plus souvent changé de nom ».
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