Dans ce pays aussi vaste qu’un continent, il symbolise l’unité. Le trait d’union entre la francophile Montréal et Vancouver, capitale de la Colombie-Britannique. Entre les deux, presque 4 000 kilomètres, quatre fuseaux horaires et autant de jours de voyage. L’histoire de ce train pas comme les autres s’écrit en même temps que celle de la confédération canadienne.
Dès 1867, la loi constitutionnelle prévoit la mise en place de ce chemin de fer transcontinental. Les travaux, lancés tambour battant en 1881, s’achèvent à peine quatre ans plus tard. Un record pour un chantier colossal qui a mobilisé plus de 15 000 hommes, dont 75 % d’ouvriers chinois, corvéables à merci et aux prises avec une nature aussi hostile que redoutable.
En 1885, la Canadian Pacific Railway, dont la ligne ne compte qu’une seule voie, relie les océans Atlantique et Pacifique au-delà du 49e parallèle nord. Au fur et à mesure de sa progression, le train draine avec lui les candidats à l’immigration désireux de découvrir et de coloniser l’ouest de cette contrée synonyme d’immensité. Toronto, Saskatoon, Edmonton, de nombreuses villes sont nées grâce au « cheval de fer ».
Les passagers ivres ne sont pas rares
Après avoir quitté Montréal, en fin d’après-midi, le convoi s’ébranle dans un paysage monotone, hypnotique, qui donne l’impression de s’enfoncer dans de la ouate. Difficile en ce mois de mars 1985, au début d’un printemps timide, de distinguer le ciel, d’un blanc laiteux, de la terre encore enneigée où les villages sont rares, distants de plusieurs centaines de kilomètres. Nous sommes au pays des trappeurs et des Indiens Cris. Ici, l’alcool permet souvent d’oublier la solitude comme le froid, et les passagers ivres ne sont pas rares.
À condition d’avoir prévenu quarante-huit heures à l’avance, il est possible de monter ou de descendre à peu près n’importe où sur la ligne. Construits dans les années 1950, les wagons d’acier, rénovés au début des années 1980, ont gardé leur style Art déco. La dernière voiture comprend un étage, où se trouve un salon panoramique depuis lequel on bénéficie d’une vue à presque 360 degrés. On compte aussi un salon, une bibliothèque, un bar…
Les gares rendent hommage aux pionniers
Après Toronto, dont la gare a été inaugurée en 1927 par le prince de Galles, la voie serpente à travers les milliers de lacs de la région. À l’approche des Rocheuses, dans l’Alberta, elle s’élève à plus de 1 400 mètres d’altitude, surplombe des à-pics, longe des ravins. Les reporters de Match n’iront pas jusque-là. Ils choisissent de changer de train à Winnipeg, la capitale du Manitoba, située à mi-chemin entre le Pacifique et l’Atlantique, pour se diriger vers le nord.
Les gares de cette ligne, qui est celle du grand froid, rendent hommage aux pionniers, comme le caporal Hockin, de la police montée canadienne, tué par les Indiens en 1897, ou Wild, sergent-chef qui fut scalpé. Aucune route ne dessert cette région où le rail est le seul moyen de transport capable d’approvisionner les habitants en produits de première nécessité. Le train de voyageurs doit donc parfois faire de longues pauses pour laisser passer les convois de marchandises, prioritaires. Ici, les températures peuvent flirter avec les – 50 °C.
Les employés des chemins de fer n’en finissent pas de dégager cette neige fine comme du talc, qui s’infiltre partout, y compris dans les voitures aux portes fermées. Régulièrement, il leur faut aussi briser à coups de marteau les blocs de glace qui se forment sous les wagons et peuvent bloquer les essieux. Les bagages sont acheminés par des chiens de traîneau.
Au bout des 1 700 kilomètres parcourus depuis Winnipeg, les journalistes de Match parviennent enfin dans la petite gare de Churchill, le terminus de la ligne la plus septentrionale du pays, dans la baie d’Hudson. À la descente du train, les rares visiteurs rejoignent leurs lieux de villégiature sur des scooters des neiges. Bloqué dix mois par an par la neige, le port ne dégèle qu’à partir de juin pour une courte période. La ville devient alors le paradis des ours polaires et des bélugas que l’on peut admirer sous un ciel strié d’aurores boréales.
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