La Corée du Nord a tiré une salve de missiles balistiques à courte portée vers la mer du Japon, a déclaré lundi 22 avril 2024 l’armée sud-coréenne. Il s’agit du dernier d’une série de tests effectués par Pyongyang depuis le début de l’année.
Ce lancement intervient après que la Russie, alliée de Pyongyang, a suspendu le mois dernier la surveillance des sanctions de l’ONU à l’encontre du pays doté de l’arme nucléaire.
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Un parcours de 300 kilomètres
L’armée sud-coréenne a déclaré lundi avoir détecté le lancement de « plusieurs missiles balistiques à courte portée » depuis la région de Pyongyang. Ces missiles ont parcouru environ 300 kilomètres avant de s’abîmer dans les eaux à l’est de la péninsule coréenne.
« Ce tir de missile est une provocation flagrante qui menace la paix et la stabilité de la péninsule coréenne », a déclaré l’état-major interarmées de la Corée du Sud, soulignant que l’armée se tenait « totalement prête » face à cette menace.
Tokyo a également confirmé le lancement. Le porte-parole du gouvernement japonais, Yoshimasa Hayashi, a précisé que l’un des missiles avait atteint une altitude maximale de 50 kilomètres et avait atterri en dehors de la zone économique exclusive (ZEE) du pays.
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Des sanctions de l’ONU depuis 2006
Ce lancement intervient après la dissolution du système de surveillance des sanctions de l’ONU contre la Corée du Nord et son programme nucléaire, du fait d’un veto de la Russie au Conseil de sécurité de l’ONU.
La Russie a mis en mars son veto à un projet de résolution prolongeant d’un an le mandat du comité d’experts chargé de surveiller ces sanctions.
Pyongyang fait l’objet depuis 2006 d’une série de sanctions de l’ONU qui ont été renforcées plusieurs fois par la suite, mais a néanmoins poursuivi le développement de ses programmes nucléaires et d’armement.
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Ogive de « très grande taille » testée
Ce tir est le deuxième en moins d’une semaine par Pyongyang. La Corée du Nord a annoncé avoir procédé vendredi 19 avril 2024 à l’essai d’une ogive de « très grande taille » conçue pour un missile de croisière stratégique.
Contrairement aux tirs de missiles balistiques, les essais de missiles de croisière ne sont pas interdits par les sanctions actuelles des Nations unies à l’encontre de la Corée du Nord.
Les missiles de croisière sont généralement propulsés par des réacteurs et volent à une altitude plus basse que les missiles balistiques plus sophistiqués, ce qui les rend plus difficiles à détecter et à intercepter.
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Des missiles pour aider l’armée russe en Ukraine ?
La Corée du Nord pourrait tester des missiles de croisière avant de les envoyer à la Russie pour qu’ils soient utilisés pour sa guerre en Ukraine, ont averti des analystes.
Selon Hong Min, analyste à l’Institut coréen pour l’unification nationale, les récents tirs de Pyongyang indiquent que la Corée du Nord tente de développer ses capacités techniques. « Le lancement d’aujourd’hui semble également être une partie de son programme de développement d’armes qui nécessite des tests », a-t-il déclaré à l’AFP.
Washington et Séoul affirment que le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a expédié des armes à Moscou, ce qui tomberait sous les sanctions des Nations unies. Il aurait envoyé environ 7000 conteneurs d’armes à Moscou en vue de leur utilisation en Ukraine, selon les autorités sud-coréennes.
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Record d’essais de missiles en 2023
La Corée du Nord a récemment renforcé ses liens de défense avec la Russie, son allié traditionnel. Le pays reclus a également intensifié ses essais de tirs, affirmant au début du mois d’avril avoir testé un nouveau missile hypersonique à carburant solide de moyenne à longue portée.
Depuis le début de l’année, le pays a qualifié la Corée du Sud de « principal ennemi », fermé les agences consacrées à la réunification et au dialogue inter-coréen et menacé d’entrer en guerre pour toute violation de son territoire « ne serait-ce que de 0,001 millimètre ».
L’année dernière, le pays avait procédé à un nombre record d’essais de missiles. En 2022, Pyongyang avait déclaré son statut de puissance nucléaire « irréversible ». Le secrétaire d’État américain Antony Blinken, qui était à Séoul le mois dernier, sera de retour dans la région cette semaine pour sa deuxième visite en moins d’un an en Chine.
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Source : © 2024 AFP
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