C’est à présent l’emblème de la politique du rail du président égyptien Abdel-Fattah Al Sissi : l’imposante « gare de la Haute-Égypte », désormais la plus grande du pays. Un temple égyptien moderne, surmonté d’une pyramide de verre de 40 mètres de haut, dans le même style antique que les bretelles d’autoroute à colonnades apparues ces dernières années dans Le Caire.
L’infrastructure, trois fois plus grande que la gare centrale Ramsès, doit désengorger cette dernière et desservir le Grand Sud en partant de la périphérie de la capitale. 250 000 voyageurs devraient ainsi prendre le rail chaque jour dans ce hub ferroviaire dernier cri, disposant d’une vaste zone commerciale et qui sera bientôt desservi par la ligne 3 du métro. Coût total de l’opération, 89 millions d’euros.
Grands travaux
« Certains peuvent se demander si les 2 000 milliards de livres égyptiennes (38 milliards d’euros, NDLR) dépensées dans le secteur des transports ces dix dernières années auraient pu être investies ailleurs », a convenu le chef de l’État lors de l’inauguration le 12 octobre, mais « ces dépenses ne sont pas un luxe, car ce secteur a été négligé pendant longtemps, et nous ne voulions pas lui tourner le dos ».
En tout, neuf grands services ferroviaires ont été mis en service en même temps. Sur Internet, l’image diffusée par les partisans du président montre des wagons de marchandise dans un décor de sable : le premier train à traverser le désert jusqu’au Sinaï depuis cinquante ans. « L’Égypte a changé aux mains de Sissi après des années de négligence. C’est lui qui a développé chaque endroit en Égypte », vend une admiratrice du régime. D’autres lignes ont été ouvertes dans le gouvernorat d’Assouan, dans le Sud. Un pont a été construit sur la route d’Alexandrie.
Des investissements contestés
Cela n’empêche pas les critiques sur cette politique de grands travaux, dans un pays où le taux de pauvreté a atteint 60 % en 2023 et où les finances publiques sont dans un état calamiteux. Le Fonds monétaire international accepte d’intervenir en faveur de l’Égypte pour lui éviter la banqueroute, au prix d’un lourd programme de dévaluation de la monnaie.
« Il était indispensable de mettre en œuvre un plan de modernisation », a justifié Kamel Al Wazir, ministre des transports d’un pays de 111 millions d’habitants. « Actuellement, 1 million de passagers voyagent chaque jour à travers les chemins de fer en Égypte, et il est prévu que ce chiffre atteigne 2 millions en 2030. »
Dix-sept heures seulement après l’inauguration, une grave collision a eu lieu en direction du Sud, vers Minieh (entre Le Caire et Louxor), provoquant la chute de deux wagons-lits dans un canal. Un mois avant cela, c’est à Sharkia (Nord-Est) qu’une collision a eu lieu. « Il n’y a de la place que pour la fierté et le sens du spectacle, mais une absence totale de système de sécurité pour les trains », critique sur X Osama Rushdi, juriste égyptien et ancien membre du Conseil national des droits de l’homme en Égypte.
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