Note globale : 3.6/5
L’avis de la rédaction
Disons le une fois pour toute : la construction de la deuxième ligne de tram brestoise fausse les conditions d’accès normales à la gare de Brest. Pour l’heure, seul un rond-point encombré par les travaux dessert l’entrée de la gare et la circulation y est difficile à diverses heures de la journée. Autre point sensible : les parkings. Avec 175 places réparties entre quatre points de stationnements aux abords immédiats, la saturation arrive vite. La construction prochaine d’un parking à silo sur l’arrière de la gare pourrait permettre un certain désengorgement. Le calendrier tarde à se faire connaître. Pour adoucir le trait, il conviendra d’attendre le prochain tram qui se servira du parvis comme départ et terminus. Il reliera de façon fluide la gare à une grande partie de la ville. Il est à noter aussi la présence de nombreux taxis et des facilités pour garer son vélo. Une centaine de places sont pourvues à cet effet. Pour l’heure encore, plusieurs lignes de bus partent quasiment de la porte d’entrée de la gare.
Il s’agit du grand point fort de la gare de Brest. De plain-pied et circulaire, le hall d’accueil est pratique et adapté à la circulation des personnes en situation de handicap. En bout de hall, les six voies dédiées sont très aisément identifiables et les quais sont larges et bien entretenus. La signalétique est sans défaut. Claire, visible, elle permet sans effort de trouver ce que l’on cherche (station de taxi, gare routière, itinéraire vers le centre-ville…). Un immense panneau lumineux fixé au-dessus des portes menant aux quais permet de ne pas paniquer à l’heure de prendre un train. Le seul bémol est sans doute la taille du hall, un peu petit, et celle des salles d’attente elles-mêmes sous-dimensionnés. Cela pourrait devenir gênant à la rentrée 2026, lorsque les rotations pour Morlaix s’enrichiront de quinze trains.
La gare de Brest est bien desservie. Elle accueille 73 trains et en semaine 54 TER circulant quotidiennement avec un pic à 60 le vendredi soir. Les destinations au départ sont un peu maigres. A raison de dix allers retours par jour vers la capitale, il est aisé de se rendre vers Paris, Rennes ou Saint-Brieuc. Un complément d’environ trois TER quotidiens permet en sus de relier Rennes. Il existe également de nombreux voyages permettant de relier Morlaix (17 en moyenne) et plus d’une trentaine reliant Landerneau en 10 minutes. Des remarques font état d’une grosse fréquentation aux heures de pointe et pendant les vacances scolaires et les jours fériés. Les trains partant pour Quimper sont aussi assez nombreux (en moyenne) et sont souvent proposés en autocar. La durée est un peu longue (plus d’une heure) par rapport au trajet en voiture.
La gare de Brest est en bout de ligne et donc peu sujette aux correspondances problématiques. Les trains arrivent soit de la ligne parisienne, soit de la ligne du Sud. Et comme il existe une liaison TGV Paris-Quimper…
Les seules correspondances se font donc entre le train et la gare routière où s’étire un sytème de cars pour les communes du Nord-Finistère, notamment. L’ancienne gare routière, démolie dans le chantier du tram, a été réaménagée à l’extérieur proche de la gare ferroviaire. Il convient de marcher moins de cinq minutes pour y parvenir, le chemin est bien indiqué depuis la gare. Un panneau lumineux signale les départs et les temps d’attente.
Parvenir à la gare de Brest à l’avantage de son inconvénient : plantée dans le coeur de la ville, elle est facile d’accès intra-muros surtout pour les piétons, cyclistes et usagers des transports en commun, plus compliquée quand il s’agit de la rejoindre par l’extérieur, principalement en raison de la circulation. En ville et sur les extérieurs immédiats, de nombreux panneaux indiquent le chemin à suivre et il est difficile de les manquer. En 2026, la gare sera remarquablement desservie par le PEM qui proposera bus, tram, car, vélos et taxis dans un périmètre archi-restreint. Les alentours sont calmes et propres, le grand parc Kennedy offre même un joli coin de verdure. L’avantage du centre-ville est également une proximité d’hôtels, de bars et de restaurants de bonne tenue. Dans la gare, un point-relais, des loueurs de voitures et un accueil physique de la SNCF permettent de laisser une autre impression favorable. Bémol sur les toilettes : si elles sont gratuites, il en existe trop peu et sont difficilement trouvables sur le quai.
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