Souvent, la Seconde Guerre mondiale se rappelle à nous. Ce vendredi 7 mars, ce souvenir prend la forme d’une bombe de 500 kg non explosée découverte sur la commune de Saint-Denis, à 2,5 kilomètres de la gare du Nord, à Paris. C’est au cours de travaux réalisés dans la nuit que l’engin explosif a été retrouvé, « au milieu des voies », selon la SNCF.
Eurostar annulés, aucun TGV, RER, ni TER en circulation… Le trafic ferroviaire sera « fortement chamboulé toute la journée », a prévenu dans la foulée le ministre chargé des transports, Philippe Tabarot. Il « ne pourra reprendre qu’après la fin des opérations de déminage », précise la SNCF. Sans doute pas avant 16 heures, a précisé le ministère. La préfecture de police a également annoncé la fermeture d’une partie du périphérique et de l’autoroute A1.
Cet incident n’est pas une première. Déjà en octobre 2024, un obus de 230 kg avait été retrouvé à Annecy lors d’une opération d’excavation menée sur un chantier derrière la gare de la ville. Au mois d’avril de la même année, une bombe aérienne avait été neutralisée dans un quartier résidentiel de Calais.
Des lieux stratégiques
Ces vestiges du passé apparaissent fréquemment dans des lieux particuliers, comme c’est le cas cette fois-ci près de la gare du Nord, qui était déjà l’une des principales plateformes de transport au XXe siècle. Cette situation trouve son origine en 1944, lorsque les bombardements se multiplient sur la France occupée.
Les alliés ciblent alors des endroits stratégiques, comme des usines participant à l’effort de guerre allemand, des axes de circulation, des ponts ou encore des nœuds ferroviaires. La bombe trouvée aujourd’hui serait ainsi peut-être liée au raid d’avril 1944 sur Paris, visant la gare de marchandises de la Chapelle et les usines de Saint-Denis et Saint-Ouen. Cette nuit-là, près de 280 bombes tombent et font des centaines de morts et de blessés.
S’il est impossible de quantifier le nombre d’engins explosifs encore enfouis dans le sol français, certaines régions sont plus à risques que d’autres. Dans les Hauts-de-France et la moitié nord du pays, qui ont notamment été le théâtre de la campagne de 1940 puis du débarquement de Normandie, des bombes et obus sont régulièrement retrouvés, donnant lieu à de vastes opérations de déminage. La même situation prévaut également sur le front atlantique, autrefois fortifié par les Allemands, et dans les grandes villes choisies à l’époque pour le ravitaillement et le transport de matériel.
Une opération à hauts risques
La neutralisation de ces engins explosifs est appelée par les professionnels le « débombage » et le « désobusage ». « On est souvent appelés pour des munitions de 2 à 15 cm de diamètre, mais les engins de 500 ou 1 000 livres sont aussi assez courants », expliquait récemment à France 3 Michel Colling, chef de centre du déminage d’Arras. Ce centre, un des plus actifs de France, extrait 60 à 100 tonnes d’engins de guerre par an.
Créés en France il y a quatre-vingts ans, en février 1945, les services de déminage sont depuis chargés de neutraliser ces obus, bombes et autres mortiers. Lorsqu’un engin est retrouvé, les experts identifient la bombe pour déterminer son type, et sécurisent les lieux, souvent avec du sable, en attendant l’opération de neutralisation.
Coordonnée par la préfecture, cette opération nécessite très souvent de définir un large périmètre de sécurité, d’évacuer la zone et de prendre en charge les habitants à proximité du site. Les démineurs définissent ensuite le processus à appliquer à la bombe. Plusieurs méthodes existent, comme la dévisser à distance avec des moyens pyrotechniques ou avec une découpe au jet d’eau, ou le faire à la main avec un outillage spécifique.
Le désamorçage, mission périlleuse, peut durer plusieurs heures. La bombe est ensuite détruite, parfois après avoir été amenée sur un terrain militaire. Si déplacer l’engin est trop risqué, les démineurs doivent alors la faire exploser sur place.
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