Les inaugurations d’infrastructures de transport s’enchaînent à Paris, un mois quasi jour pour jour avant le coup d’envoi des Jeux olympiques (qui s’étaleront du 26 juillet au 11 août). Après le prolongement de la ligne 14 lundi, c’est la première phase de modernisation de la gare du Nord qui s’est achevée ce mardi. Loin d’être anecdotique pour le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou.
« En complément des lieux olympiques, la gare du Nord est pour moi le principal lieu stratégique de la compétition, car elle desservira énormément de sites »pendant la quinzaine des Jeux, a-t-il déclaré lors de la cérémonie d’inauguration.
Concrètement, après deux années de travaux, les parcours ont été « fluidifiés et simplifiés » dans la gare grâce à une signalétique plus grande et plus lumineuse. Les écrans d’information ont été entièrement renouvelés et les liaisons entre la gare grandes lignes et la gare souterraine, qui mène au RER et au métro ont été simplifiées, grâce à de nouveaux escaliers. L’espace pour les taxis a été réorganisé et « le plus grand parking vélos sécurisé d’Ile-de-France » est sorti de terre, selon SNCF Gares et Connexions. Il abrite 1.186 places, dans une grande halle installée sous des panneaux solaires, qui rend l’installation auto-suffisante en électricité. Le coût total s’élève à 50 millions d’euros.
Fin totale du chantier en 2032
Le chantier est néanmoins loin d’être fini. Reste « la deuxième phase de modernisation » de cette gare, « très tournée vers la Grande-Bretagne et le nord de l’Europe », a indiqué la directrice générale de SNCF Gares et Connexions, Marlène Dolveck. Deux nouvelles phases doivent en effet aboutir en 2027 et 2032 pour adapter la gare à l’augmentation des flux de voyageurs, notamment au niveau de la halle transmanche.
« L’avenir, c’est une gare du Nord qui accueillera en 2030 un million de passagers par jour »,a souligné la présidente de l’autorité des transports Ile-de-France Mobilités (IDFM), Valérie Pécresse.
Parmi les points d’amélioration qu’elle souhaite voir rapidement être mis en place : la « simplification de la billettique ». « Je souhaiterais qu’à l’automne, on se donne pour mission de [la] simplifier », a-t-elle lancé, pointant avoir « encore vu un peu trop de queue aux automates de vente de billet ». L’avenir confirmera très rapidement si cela pose problème puisque de nombreux spectateurs des Jeux arriveront en France via la gare du Nord.
Un projet moins ambitieux que prévu
Initialement, la gare la plus fréquentée d’Europe – 700.000 voyageurs par jour – aurait dû se présenter à l’aube des JO2024 sous un tout autre visage. En effet, en 2018, un ambitieux projet d’agrandissement de la gare du Nord avait été lancé. Il prévoyait un triplement de sa surface en prévision de l’accueil dans la capitale française de la messe des compétitions sportives, avec la création notamment de nouveaux commerces. Un projet qui avait d’ailleurs été jugé pharaonique et déconnecté de son environnement urbain par des élus et associations.
Pour rappel, la SNCF avait choisi Ceetrus, la foncière immobilière d’Auchan, pour mener la conception du chantier, les travaux et le financement – plus précisément la concession avait été confiée en 2019 à une coentreprise formée par SNCF Gares & Connexions (34%) et Ceetrus (66%).
Mais coup de théâtre deux ans plus tard. En septembre 2021, la SNCF a cassé le contrat de concession la liant avec Ceetrus. En cause : le dérapage du coût prévisionnel des travaux portant la facture à plus de 1,5 milliard d’euros, contre 500 millions encore envisagés fin 2020, et le « retard considérable » les empêchant d’être achevés d’ici aux Jeux. D’où le fait que l’opérateur ferroviaire s’est rabattu sur un projet plus « réaliste », reposant sur cette première phase de travaux plus légers qui sera complétée par la suite.
Les deux anciens partenaires se sont mutuellement lancés dans des poursuites judiciaires à la suite de cette rupture professionnelle. Un premier contentieux s’est soldé en septembre 2023 par la condamnation de Ceetrus à verser plus de 47 millions d’euros à SNCF Gares et Connexions « en exécution de la garantie autonome à première demande », ainsi que des intérêts. Une décision à laquelle la foncière, se prénommant désormais New Immo Holding, a fait appel. Deux autres litiges opposent les ex-associés. L’un a été engagé par Ceetrus pour contester la rupture du contrat. L’autre est mené par SNCF Gares et Connexions qui a dit vouloir « obtenir une indemnisation de 300 millions d’euros de la part de Ceetrus ». L’affaire est loin d’être close.
(Avec AFP)
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Par latribune.fr
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