Nous sommes à la toute fin août 1944. Les Alliés ont débarqué en Normandie depuis près de trois mois, ont progressé dans toutes les directions, et atteignent notre région où des unités canadiennes, britanniques, américaines et polonaises entrent et avancent rapidement en direction de la Belgique.
Pendant tout l’été, la justice militaire allemande a continué à fonctionner dans la région et, en parallèle, une procédure d’évacuation des prisons locales a été lancée. Des listes de condamnés ont été constituées dans le but de former un ultime groupe de résistants et de prisonniers politiques à déporter vers l’Allemagne. Déjà détenus sur place ou rapatriés de divers établissements pénitentiaires tenus par l’occupant (Arras notamment), ils ont été rassemblés et « triés » à la prison de Loos jusqu’au 31 août.
De Tourcoing à Cologne, dans des wagons à bestiaux
Quelque 900 d’entre eux, majoritairement originaires du Nord et du Pas-de-Calais et dont la moitié ont moins de 30 ans, sont acheminés par une noria de camions à Tourcoing toute la journée du lendemain, le vendredi 1er septembre 1944.
Le convoi de wagons à bestiaux qui s’ébranle de la gare de marchandises en fin d’après-midi emmène ses passagers, entassés dans des conditions terribles, vers un destin tragique. Il traverse la Belgique, où quelques-uns parviennent à s’évader en sautant du train, puis rejoint l’extrême nord des Pays-Bas avant de traverser la frontière allemande et d’opérer un demi-tour vers le sud. Le train entre en gare de Cologne, sa destination finale, au matin du 3 septembre. Alors que Lille vient d’être libérée.
Un tiers seulement survivront
Des interrogatoires et de nouveaux « tris » de prisonniers sont entamés à Cologne, mais les Alliés progressent tellement vite que Berlin ordonne une évacuation de tous les hommes détenus dans la capitale rhénane. Entre le 5 et le 9 septembre, la quasi-totalité des prisonniers de Loos seront acheminés au camp de Sachsenhausen, près de Berlin. Les quelques autres auront celui de Buchenwald pour destination.
Tous connaîtront l’enfer de la concentration. Et seulement un tiers d’entre eux survivront.
Ces événements sont relatés en détail dans un livre publié par La Voix éditions, Histoire et mémoire des déportés du Train de Loos. Rédigé par des historiens et des bénévoles avertis, secondés par des lycéens français et allemands, cet ouvrage initié par le musée La Coupole restitue et éclaire le contexte de l’époque, explique comment les hommes destinés à embarquer ont été sélectionnés, retrace le parcours du « Train de Loos » et propose, pour la première fois, une biographie détaillée de chacun de ses 866 passagers.
« Histoire et mémoire des déportés du Train de Loos », La Voix éditions, 388 pages, 40 €. Disponible dans les points de vente habituels de La Voix du Nord et sur editions.lavoixdunord.fr.
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