Le Nord et le Pas-de-Calais commémorent à partir de ce vendredi la fin de l’occupation allemande dans la région. Une libération express, sauf pour Dunkerque, comme le raconte Théo Hooreman, chargé de mission pédagogique à la Coupole d’Helfaut.
Il y a 80 ans, deux mois et demi après le débarquement du 6 juin en Normandie, quelques jours après la Libération de Paris, c’était au tour du Nord et du Pas-de-Calais d’être libérés de l’occupation allemande par les troupes alliées. « Les Alliés arrivent depuis la Normandie et vont ensuite remonter par la Somme, ce sont donc les villes au sud des deux départements qui vont être libérées les premières », rappelle Théo Hooreman, invité ce vendredi de France Bleu Nord.
Lille libérée par la Résistance, les Canadiens échouent à Dunkerque
À l’été 44, les Alliés se répartissent la libération du territoire, rappelle le chargé de mission à la Coupole d’Helfaut : « On va confier aux Canadiens la libération de la côte, des villes portuaires de Boulogne, Calais et Dunkerque. Au centre, on va retrouver les Polonais qui vont libérer l’Audomarois avant de se diriger vers Ypres. Ensuite, plus à l’est, on retrouve les Britanniques qui libèrent les principales villes de la région : Arras, Douai, etc. Et tout à l’Est, on a les Américains qui libèrent notamment Cambrai et Valenciennes en deux jours seulement. »
Le 3 septembre, c’est la libération de Lille, qui n’était pas dans les plans initiaux des Britanniques. « Ils veulent continuer leur route vers la Belgique en contournant l’agglomération lilloise, parce qu’il y a d’autres théâtres d’opérations qui les attendent derrière », explique Théo Hooreman. Mais une insurrection de la Résistance, qui s’empare des armes et des armes et des munitions de la Citadelle, va chasser les Allemands de la ville et accélérer la libération de la capitale des Flandres.
Là où les Alliés rencontre le plus de résistance de la part de l’occupant, c’est à Dunkerque, qui ne sera libérée qu’en mai 1945, après un siège de huit mois. « Dunkerque est tenu par un vice-amiral nazi qui s’appelle Frizius, poursuit Théo Hooreman. C’est un fanatique et en aucun cas il ne souhaite laisser la ville aux alliés. Les Canadiens vont tenter un premier assaut qui va échouer. Comme la libération de la ville de Dunkerque prend trop de temps, les Canadiens laissent leur artillerie sur place et vont laisser les Tchécoslovaques et la Résistance s’occuper de cette libération pendant que leurs troupes poursuivent leur avancée vers les Pays-Bas. »
Le train de Loos, dernier convoi de déportés à partir de la région
La libération du Nord-Pas-de-Calais est également marquée par l’un des épisodes les plus noirs de la Seconde guerre mondiale dans la région. Le 1er septembre 1944, les Allemands vident plusieurs prisons et réunissent près de 900 personnes, essentiellement des résistants, à Loos. Un train partira ensuite de la gare de Tourcoing pour les conduire dans des camps de concentration.
Ces déportés de Loos seront environ 300 à revenir des camps, mais une vingtaine de rescapés décéderont dans les quelques jours après leur retour en France. Deux de ces rescapés sont toujours en vie aujourd’hui, Pierre Dawance et Daniel Bouwet. Le témoignage de ce dernier a été recueilli par les équipes de la Coupole d’Helfaut, où une exposition retrace l’histoire de cet ultime convoi de déportés parti du Nord-Pas-de-Calais.
La raison d’être de gare-du-nord.info est de trouver en ligne des communiqués autour de La gare du nord en OFF et les présenter en s’assurant de répondre au mieux aux interrogations des gens. Le site gare-du-nord.info vous propose de lire cet article autour du sujet « La gare du nord en OFF ». Cette chronique se veut reproduite du mieux possible. Vous avez la possibilité d’envoyer un message aux coordonnées fournies sur le site dans le but d’indiquer des explications sur ce texte sur le thème « La gare du nord en OFF ». Dans peu de temps, nous publierons d’autres informations pertinentes autour du sujet « La gare du nord en OFF ». Cela dit, visitez régulièrement notre site.