Sa silhouette imposante trône à l’angle de la façade de la gare de Metz depuis 1908. Avec sa cape, son bouclier, son épée dressée à la verticale et son casque, le chevalier de la tour de l’horloge semble garder l’édifice. Il n’est pas là par hasard. L’empereur allemand Guillaume II en avait spécifiquement demandé la construction aux architectes de l’édifice.
Un symbole du pouvoir du Reich
Tout commence en 1871 quand Metz tombe aux mains des Allemands. L’empereur veut germaniser la ville et dissémine partout des emblèmes du Reich pour faire évoluer les mentalités des Messins, un peu trop nostalgiques de la France à son goût. Il ordonne la construction d’une immense gare, symbole de la puissance prussienne. Les architectes intègrent aux plans un « Roland » – un chevalier protecteur présent traditionnellement sur les édifices dans les villes du nord de l’Allemagne. Tel un seigneur de la fin du Moyen-Âge, Guillaume II offre à Metz une preuve de sa protection éternelle. Le chevalier prend place sur la tour de l’horloge entre 1904 et 1908, date de la construction de l’édifice au style néoroman rhénan.
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Tout commence par un casque à pointe
L’histoire du Roland de la gare de Metz serait assez futile si la statue n’avait pas si souvent subi les tourments de la ville. En effet, placé partout ailleurs, le chevalier aurait pu profiter d’une vie de statue bien tranquille bénéficiant du meilleur emplacement de la place pour observer les va-et-vient des passants. Malheureusement, son destin fut tout autre.
D’abord, il subit une naissance contrariée : les esquisses de départ prévoyaient de le représenter en Saint-Georges terrassant un dragon. Autant dire que ce lien indirect avec le Graoully si cher aux Messins aurait été bien maladroit. Qu’à cela ne tienne ! L’empereur Guillaume II ordonne qu’il prenne l’effigie du comte von Haeseler, Generalfeldmarschall , héros de la guerre de 1870 et gouverneur militaire de Metz en 1890. C’est donc sa tête et tous les attributs des soldats allemands de l’époque qui apparaissent sur la statue. Roland porte donc un casque à pointe et l’aigle impérial trône sur son bouclier.
Un chevalier maintes fois revêtu
En 1918, la France a gagné la guerre et Metz redevient française. Dans l’urgence, l’aigle de Roland est caché par un panneau évocateur : « Eh bien celui-ci que fait-il encore là ? Il faudra attendre 1919 pour que la tête de notre chevalier soit remplacée par une trogne de gaulois avec un casque militaire français. Le bouclier arbore désormais le blason lorrain. Suite à la débâcle de 1940 et la perte de l’Alsace-Moselle, le visage du comte von Haeseler, son bouclier et son blason d’origine refont leur apparition – non sans avoir été calfeutrés pendant deux ans, faute de temps pour parfaire l’ouvrage. À la libération en 1944, c’est reparti pour une mue complète. Le chevalier revêt enfin ses atours actuels : une tête de gaulois, un casque militaire et un blason, cette fois aux couleurs de Metz.
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