Montparnasse, garde du Nord… De nombreux usagers, à Paris pour les Jeux Olympiques (26 juillet-11 août), ont connu de nombreux désagréments en raison de l’attaque contre le réseau SNCF, ce vendredi 26 juillet, à quelques heures de la cérémonie d’ouverture.
Gare du Nord, ce vendredi 26 juillet, un immense cordon de sécurité de la sûreté ferroviaire serpente au bout du quai où est reçu l’Eurostar. Ceux qui en sortent n’ont pas la mine des mauvais jours : celui-ci n’avait que dix minutes de retard… C’est loin d’être le cas de tous les trains à grande vitesse à destination de Paris. Près d’un tiers a été annulé hier, jour de la cérémonie d’ouverture des JO.
Au départ de Toulouse, Bastien n’a pas eu la chance de rallier la capitale. Son train n’est pas parti. Il n’avait pas de ticket pour la cérémonie d’ouverture, juste l’envie de faire la fête à Paris. « En fait, j’en veux un peu aux JO », glisse-t-il au téléphone, à moitié sérieux.
Du côté de Montparnasse, véritable plaque tournante des destinations estivales, Jocelyn, 27 ans, discute avec cinq amis. « On nous a expliqué qu’il était possible qu’on ne puisse pas partir avant lundi… On s’attendait à ce que ce soit un peu le bazar dans Paris avec la cérémonie d’ouverture, mais on ne pensait pas que ça puisse être à ce point », grogne l’étudiant.
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Katherine Abby, une graphiste parisienne de 30 ans, accompagnée de son mari, garde l’espoir de voir son trajet seulement retardé, et non annulé. « J’ai réservé mes billets pour Biarritz il y a plusieurs semaines, ce sont mes seules vacances de l’année », s’inquiète-t-elle. « J’ai attendu ce moment un an, je serais assez démoralisée de devoir annuler ce voyage, surtout quand on voit ce à quoi ressemble Paris avec les Jeux Olympiques. »
Paris est scrutée
Retour Gare du Nord, en milieu d’après-midi, la panique du matin s’était apaisée. Les annonces qui retentissent régulièrement dans le hall pour annoncer que « suite à des actes de malveillance, le trafic ferroviaire est fortement perturbé » ont eu raison des voyageurs qui ont quitté les lieux, leurs sacs sur l’épaule et leurs rêves de départs envolés. Tous devront certainement rester quelques heures de plus dans la capitale, qui a connu hier son premier vrai moment de tension olympique, avant même le coup d’envoi des Jeux. Sur le parvis, des cameramen de tous les pays font le pied de grue. Paris est scrutée.
À l’intérieur, après avoir réussi à tromper la vigilance des vigiles qui interdisent l’entrée de la gare aux journalistes, plusieurs trains sont encore annoncés dans les temps prévus. Un couple d’Allemands est sur le point de rentrer à Cologne. Tous deux sourient : « Le train est à l’heure. » Un autre, Suisse, est arrivé de Bâle. « Il n’y a eu aucun souci. » Il reste des gens heureux à Paris.
Théo Faugère, envoyé spécial à Paris
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