Ouvert depuis septembre 2023 après deux ans de travaux, le Centre opérationnel du pont de l’Oise (Copo) de Pontoise (Val-d’Oise) a laissé place aux bungalows désuets et à la friche qui accueillaient la centaine de conducteurs de trains de la ligne H du Transilien.
Centre névralgique
Situé le long des voies ferrées, face à la gare Sncf, côté Canrobert, ce bâtiment flambant neuf abrite un site névralgique local en lien avec le centre opérationnel Transilien (Cot) de la Gare du Nord, à Paris.
« Le Cot de Paris-Nord a une vision générale. C’est le chef d’orchestre de la ligne H, explique Cécile Delaporte-Lazard, directrice des lignes H et K Transilien. Ici, à Pontoise, nous avons le »premier violon ». C’est un point névralgique qui gère le local et permet les conditions de transport les plus optimales. »
Ainsi, au Copo, les agents Sncf s’assurent d’avoir la bonne rame et le bon conducteur au bon moment.
Nouvel écrin
À l’intérieur de ce nouvel écrin, le mur de mass transit de la grande salle opérationnelle capte le regard.
On y trouve, en grands caractères, les informations principales des lignes dont les voies s’achèvent à Pontoise : la composition des rames, la fréquentation du réseau, un plan des lignes C, H et J… Cerise sur le Copo : les agents peuvent y flasher un Qr code pour découvrir en images des endroits remarquables de la ligne H.
La ligne H en chiffres
– 450 trains quotidiens.
– 260 000 voyageurs par jour dont 26 000 à la gare de Pontoise.
– 350 conducteurs dont 100 rattachés au Copo de Pontoise.
– 420 parkings à vélo autour de la gare de Pontoise d’ici à 2030.
– 138 km de voies ferrées.
– 51 gares.
Sur une autre paroi, des écrans affichent les prochains trains au départ et le trafic en temps réel sur la ligne avec la géolocalisation des rames. Ces dernières clignotent en jaune pour les convois avec un retard de deux minutes et en rouge pour les trains accusant plus de quinze minutes de retard.
Un conducteur de la ligne H peut réaliser entre quatre et six allers-retours par jour, mais pas forcément entre Pontoise et la Gare du Nord. Les missions peuvent être plus courtes comme une navette Paris-Sarcelles.
Bons résultats
À l’étage du Copo, la salle de repos et les vestiaires apprécié des agents sentent encore le neuf. Des conditions de travail améliorées qui participent aux bons résultats affichés par la ligne H : 95 % en moyenne de taux de ponctualité.
« 4 500 trains en plus pour les Jo »
Quelle organisation sera mise en place cet été sur la ligne H pour les Jeux olympiques de Paris ?
Cécile Delaporte-Lazard, directrice des lignes H et K Transilien : Il y aura 4 500 trains en plus pour les Jo sur les lignes Transilien. Île-de-France Mobilités (Idfm, l’émanation du Conseil régional en charge des transports franciliens, Ndlr) nous a commandé un plan de transport spécifique pour les Jeux. Concernant la ligne H, nous serons actifs avec un dispositif humain renforcé dans les gares de Saint-Denis et de Paris-Nord. Nous mettrons également en place des navettes entre ces deux gares et nous aurons des renforts avec plus de Cdd. Les cheminots sont invités à participer à la fête et nous aurons aussi des volontaires pour la gestion de flux en gare. Les trains seront en double unité pour augmenter leur capacité et les horaires seront adaptés aux épreuves. Nous nous sommes servis de l’expérience de la Coupe du monde de rugby pour améliorer notre dispositif.
En 2022, un projet prévoyait la suppression de personnels et des guichets dans onze gares valdoisiennes. Où en est cette réorganisation ?
Idfm a souhaité redéployer les équipes dans les gares en tenant compte des évolutions de fréquentation des guichets. Aujourd’hui, il n’y a pas de zone sur la ligne H où il n’y a personne. Les locaux des gares deviennent des opportunités et des lieux d’accueil comme en gare de Presles, où l’on trouve une boulangerie. Nous testons aussi des terminaux pour la vente en mobilité. S’il y a un problème en gare, on identifie mieux les interphones d’alerte. On pourra aussi contacter les agents directement sur les automates.
Plus d’automates acceptant la monnaie devaient être installés. Où en est le déploiement de ces machines ?
On adapte en fonction des besoins. Si l’on constate qu’un automate monnaie est très utilisé, on le double. On apporte aussi une présence humaine en cas d’événement important avec beaucoup de flux.
« Pontoise est l’une des gares les plus régulières de France, assure Cécile Delaporte-Lazard. Ce résultat est dû aussi au matériel roulant – des rames Z50000 Bombardier-Alstom très fiables – et à sa maintenance. Chaque jour, nous transportons l’équivalent de la ville de Lille (238 000 habitants) ou de Bordeaux (265 000 hab.). » En mars, la ponctualité voyageurs de la ligne H s’élevait à 96%.
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