Les travaux du RER E entrent dans « leur dernière ligne droite ». Dès le lundi 6 mai prochain, le prolongement de la ligne entre Haussmann-Saint-Lazare et Nanterre La Folie (Hauts-de-Seine) sera enfin effective après huit ans de travaux.
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Un service renforcé durant les JOP
Dans moins d’un mois, ce sont donc trois nouvelles gares qui vont voir le jour : Porte Maillot, La Défense et donc Nanterre – La Folie. Mais dans un premier temps, les 300 000 voyageurs quotidiens du RER E ne pourront emprunter ce nouveau tronçon qu’une partie de la journée. Ce sera durant les heures creuses, entre 10 heures et 16 heures. Au total, quatre trains circuleront par heure avec l’objectif de relier Haussmann-Saint-Lazare à Nanterre La Folie en une dizaine de minutes.
Autre spécificité : dans un premier temps, les trains qui circuleront seront des « navettes », c’est-à-dire qu’ils ne desserviront que les gares entre Nanterre et Gare du Nord. Pour continuer dans l’est parisien (vers Chelles – Gournay ou Tournan en Seine-et-Marne), les voyageurs devront changer de train.
Pour expliquer ce retard, Delphine Burkli, administratrice d’Île-de-France Mobilités et maire du 9e arrondissement de Paris, met en cause la production par Alstom qui a « mis du temps à être au rendez-vous ». En effet, les RER NG n’ont été livrés qu’en novembre dernier et pour le moment, « seules 14 rames sur 34 ont été livrées, ce qui ne permet pas un déploiement aux heures de pointe », explique Benoît Casagrande, directeur de la mise en exploitation du RER E.
Progressivement, l’offre proposée par Île-de-France Mobilités (IDFM) et la SNCF va être augmentée. Cela commencera dès les Jeux olympiques et paralympiques de Paris où des trains viendront renforcer le service aux heures de pointe avec un train toutes les 12 minutes.
600 000 voyageurs par jour
À terme, l’offre finale devrait être proposée aux voyageurs à la fin de l’année 2024, confirme Delphine Burkli. « Ce prolongement va changer la vie de milliers de Franciliens. Notre volonté, c’est d’offrir un meilleur maillage du territoire, de rendre tous les sites à 100 % accessibles en transports en commun et de désaturer le RER A », se félicite-t-elle.
Une joie partagée par Christophe Fanichet. « C’est un moment historique, se réjouit le PDG de SNCF voyageurs. Cela faisait 20 ans qu’un prolongement du RER n’avait pas été fait. Grâce à cette extension, nous allons pouvoir transporter 600 000 voyageurs par jour. »
Les travaux du RER E ne sont pas finis. Fin 2026, la ligne doit connaître un nouveau prolongement jusqu’à Mantes-la-Jolie dans les Yvelines. Ce titanesque chantier, baptisé « Eole » aura coûté (très cher) à IDFM : plus de 5 milliards d’euros.
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