La Corée du Nord a tiré, dans la matinée du jeudi 30 mai, une dizaine de missiles balistiques à courte portée en direction de la mer du Japon, a annoncé Séoul.
L’état-major interarmées sud-coréen a dit avoir détecté le lancement de « ce qu[’il] soupçonne être une dizaine de missiles balistiques de courte portée » tirés vers les eaux situées à l’est de la péninsule coréenne. Les projectiles ont parcouru quelque 350 kilomètres, et leurs caractéristiques sont en cours d’analyse par la Corée du Sud, les Etats-Unis et le Japon, selon la même source.
Ce barrage est une « provocation qui menace sérieusement la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne », estime l’état-major interarmées. Tokyo a également confirmé et « fermement condamné » le lancement de ces engins, qui « semblent être tombés en dehors de la zone économique exclusive du Japon », a fait savoir le premier ministre nippon, Fumio Kishida, à des journalistes. M. Kishida était présent à Séoul lundi pour s’entretenir avec le président sud-coréen, Yoon Suk Yeol, et le premier ministre chinois, Li Qiang, à l’occasion d’un premier sommet tripartite depuis 2019 entre Séoul, Tokyo et Pékin, lors duquel ils ont réaffirmé leur engagement en faveur d’une « dénucléarisation dans la péninsule coréenne ».
Des ballons remplis d’immondices vers le Sud
Mercredi, Pyongyang avait aussi envoyé vers le Sud de nombreux ballons remplis d’immondices – au moins 260, selon la BBC. Une action « de bas étage », a jugé l’armée sud-coréenne.
« Nous avons essayé quelque chose qu’ils ont toujours fait, mais je ne comprends pas pourquoi ils font des histoires comme s’ils avaient été victimes d’une pluie de balles », a déclaré Kim Yo-jong, la sœur du dirigeant Kim Jong-un et l’une des principales porte-parole du régime, dans un communiqué publié par l’agence de presse nord-coréenne KNCA.
Depuis que la guerre de Corée (1950-1953) s’est soldée par un armistice et non par un traité de paix, le Nord et le Sud restent techniquement en guerre ; ils sont séparés par une frontière lourdement fortifiée comprenant la zone démilitarisée (DMZ).
Des militants sud-coréens lâchent parfois en direction du Nord des ballons transportant des tracts de propagande et de l’argent destinés aux personnes vivant de l’autre côté de la frontière, ce qui suscite depuis longtemps l’ire de Pyongyang, qui a aussi procédé à des envois de ballons vers son voisin.
Echec d’un lancement de satellite espion
Le tir de missiles balistiques est aussi survenu quelques jours après l’échec d’un lancement de satellite espion par Pyongyang. La fusée « a explosé au cours de la première phase du vol et a échoué », a déclaré, lundi, l’administration aérospatiale nord-coréenne, selon les médias officiels. La chaîne publique japonaise NHK a diffusé des images de ce qui semble être un projectile enflammé dans le ciel nocturne, qui a ensuite éclaté en une boule de flammes.
Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir, vendredi, pour discuter de cette tentative de lancement de satellite, condamnée par Séoul, Tokyo ou encore Washington.
La mise en orbite d’un engin de reconnaissance est depuis longtemps une priorité pour le régime de Kim Jong-un, qui a affirmé y être parvenu en novembre 2023, après deux tentatives infructueuses. Les experts estiment que les satellites espions pourraient améliorer les capacités de Pyongyang en matière de collecte de renseignements, notamment vis-à-vis de son grand rival, la Corée du Sud, et fournir des données cruciales en cas de conflit militaire.
Les tirs de missiles constatés jeudi matin surviennent également après la dissolution du système de surveillance des sanctions des Nations unies contre la Corée du Nord et son programme nucléaire, du fait d’un veto de la Russie au Conseil de sécurité de l’ONU concernant un projet de résolution qui visait à prolonger d’un an le mandat du comité d’experts chargé de surveiller ces sanctions. Ils surviennent aussi après que l’armée sud-coréenne a rapporté, le 17 mai, que plusieurs missiles balistiques à courte portée avaient été lancés par son voisin vers la mer du Japon.
Durcissement de Pyongyang
Depuis 2006, Pyongyang fait l’objet d’une série de sanctions de l’ONU qui ont été renforcées plusieurs fois par la suite, mais le pays a néanmoins poursuivi le développement de ses programmes nucléaires et d’armement. Washington et Séoul affirment, par ailleurs, que le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, a expédié des armes à Moscou, ce qui tomberait sous les sanctions des Nations unies.
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Depuis le début de l’année, le Nord a qualifié la Corée du Sud de « principal ennemi », a fermé les agences consacrées à la réunification et au dialogue intercoréen et a menacé d’entrer en guerre pour toute violation de son territoire « ne serait-ce que de 0,001 millimètre ».
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